Certains ne manquent pas d’air : je viens de découvrir un peu tardivement la prise de position du président du think tank Terra Nova, Olivier Ferrand, « Les voies progressistes pour repousser le « lepénisme » », publié par le Monde. Pour apprécier à sa juste valeur ce papier, qui n’a l’air de rien, il faut se souvenir que le même auteur avait présidé à la diffusion avant que la campagne électorale ne s’engage d’une note encourageant de fait le Parti socialiste à ne pas trop concentrer son attention sur les demandes de l’électorat ouvrier et employé, électorat (maladivement?) conservateur en matière de valeurs. Notre héros se met maintenant à souligner qu’il faut quand même s’occuper de cet électorat.
Il serait bon que, lorsqu’un donneur de conseils se trompe, il fasse une longue pause de réflexion, qu’il assume ses responsabilités, tout au moins en disparaissant de l’espace public. Les lecteurs de la presse n’ont pas tous une mémoire de poisson rouge. Cela les fait souffrir de lire ce genre de choses.