Michel Desmurget, TV Lobotomie. La vérité scientifique sur les effets de la télévision.

Ce livre gagnerait sans doute le prix de la couverture la plus laide s’il existait, mais, malgré cette erreur de l’éditeur, il vaut tout de même la peine d’être lu. Michel Desmurget, chercheur à l’INSERM, dans TV Lobotomie. La vérité scientifique sur les effets de la télévision (Paris : Max Milo, 2011) nous propose rien de moins qu’une synthèse de tout ce que les scientifiques savent sur les liens entre la consommation télévisuelle et les attitudes, comportements, capacités, des êtres humains qui consomment de la télévision. Ce bilan scientifique, à partir de 4000 articles selon l’auteur, serait en fait effrayant. Plus on regarde la télévision,  plus on a regardé la télévision, plus on l’a fait jeune, plus on augmente toutes choses égales par ailleurs les probabilités d’événements défavorables pour soi-même  à tous les âges de la vie.  De fait, pour croire aux résultats cités de cette étude, il faut fondamentalement être accessible à la pensée statistique. Comme le montre, le « débat » organisé le 7 février 2011 autour de ce livre sur Europe 1 et la réaction d’une auditrice qui cite son propre cas de téléphagie ne l’ayant pas empêchée d’être, à l’en croire, un génie, c’est un point fondamental.

Ainsi, si l’on a accès au raisonnement en probabilité, typique en épidémiologie par exemple, Michel Desmurget établit à partir de la littérature disponible que :

a) « la télévision est un véritable désastre ontogénétique » (p.136) (conclusion du chapitre II La télé étouffe l’intelligence, p. 71-137), autrement dit des preuves solides existent que, toutes choses égales par ailleurs, le développement intellectuel des enfants se trouve profondément affecté par la consommation de télévision, avec un effet d’autant plus fort que la consommation s’effectue massivement très  jeune (dans les toutes premières années 0-3 ans). Des études montrent même qu’à cet âge précoce, le simple fait d’avoir la télévision allumée dans une pièce  sans la regarder aurait des effets sur le développement intellectuel. La raison profonde de cette déficience en matière de maturation de l’intelligence ne serait pas liée à la qualité déficiente (ou non) des programmes, mais à la nature non interactive de la télévision. Dans le fond, notre chercheur retrouverait dans la littérature savante contemporaine la vérité marxienne selon laquelle la vérité de l’homme (comme de tout animal) n’est autre que la praxis, et que la télévision constitue une forme extrêmement appauvrie d'(in)activité.  En tant que professeur d’université, je dois dire que la courbe historique des scores obtenues aux tests d’admission dans les universités américaines, corrélé avec un retard d’une vingtaine d’années avec la pénétration de la télévision dans les foyers  (p. 92),  m’a plutôt impressionné. L’auteur cite quelques exemples d’études ayant pu montrer que l’introduction de la télévision détraque les comportements enfantins, et qu’inversement, le sevrage télévisuel peut avoir des effets positifs assez rapides (si l’on valorise la réussite scolaire, le sommeil, le calme, etc.).

b) la consommation de télévision est un facteur déterminant d’augmentation des risques de santé suivants : obésité, tabagisme, alcoolisme, sexualité mal contrôlée chez les adolescents, et j’en oublie quelques autres dont la sénescence précoce (cf. chap. III, « La télé menace la santé », p. 139-201). Sur le tabagisme par exemple, des études montrent que, pour des adolescents, le simple fait de voir des films plutôt anodins dans lesquels apparaissent massivement des cigarettes fumées par des acteurs sympathiques augmentent la probabilité de devenir soi-même fumeur. En conclusion, indirectement, la télévision tue purement et simplement, et, avant cela, coûte cher en dépenses de santé – mais rapporte beaucoup aux entreprises qui manipulent ainsi nos comportements.

c) Enfin, la consommation de télévision rend violent et /ou anxieux (chap. IV « La télévision cultive la peur et la violence », p. 203-238). Pour l’auteur, sur le premier point, à savoir le fait de voir de la violence et de devenir en conséquence soi-même, toutes choses égales par ailleurs, plus violent et/ou indifférent à la violence, aurait atteint un tel point de consensus parmi les scientifiques que les recherches se sont ralenties sur ce point depuis quelques années. Inutile de continuer à prouver que la terre est ronde. Pour l’anxiété, due au visionnage massif de la télévision, elle s’exerce d’autant plus puissamment sur les plus jeunes esprits.

En résumé, à en croire l’auteur, la communauté scientifique se trouve sur les divers effets négatifs de la télévision dans un consensus semblable par son ampleur que celui que connaissait cette même communauté sur les effets cancérigènes du tabac  alors que l’industrie du tabac et ses affidés  et idiots utiles niaient encore farouchement tout lien – avec la même difficulté donc, à savoir que cette « vérité scientifique » n’arrive pas du tout à s’imposer  dans l’espace public. La plus grande partie des études citées se trouvent être nord-américaines, et l’on découvrira que, sur la foi de ces recherches, les sociétés savantes des Etats-Unis ont multiplié les avis sur les différents points évoqués, sans à ma connaissance aucun effet sur la civilisation télévisuelle de ce pays. Pisse dans ce violon, camarade savant, tu nous intéresses!

Cependant, bien que Michel Desmurget ne fasse pas la différence, il faut distinguer deux séries d’effets : le plus grave, celui du média télévision en soi, par la passivité qu’il implique et qui s’avère  en tout point imparable  dans ses effets à tous les âges de la vie (point a));  et les plus remédiables, ceux qui sont liés au contenu des programmes (incitation à la malbouffe, à la violence, etc.) (point b) et c)). On peut remarquer de fait qu’il existe déjà beaucoup de règlementations pour limiter ce qui est montrable à la télévision. Par exemple, aucun pays n’autorise à ma connaissance de la  vraie pornographie en clair sur des chaînes accessibles à tous; beaucoup de pays disposent d’un système de classification des œuvres selon  le degré de violence; des programmes pour enfants sont conçus et diffusées; on limite ou on interdit la publicité visant les enfants, etc. ; autrement dit, sur les points b) et c), on pourrait, à la limite, imaginer de règlementer en vue d’une télévision qui éviterait les principaux écueils repérés par la recherche. Cela serait sans doute un peu ennuyeux pour beaucoup de gens (plus de séries criminelles, plus de sexe suggéré, plus de fumeurs positifs, etc.) et ressemblerait aux recommandations en la matière de la Vie (encore) catholique en 1968 – ou, au contenu de la télévision actuellement gérée par le Patriarcat de Roumanie. Comme le montre l’auteur avec soin (dans le premier chapitre I, p. 33-69), les enfants regardent en gros la même chose que les adultes; donc, à moins de supposer des parents devenus tous raisonnables et ne laissant voir à leurs enfants que ce qui est de leur âge, il faudrait revenir à un terrible degré de censure des programmes. (Dans le cas des Etats-Unis, le principe intangible de la liberté d’expression rend toute réflexion en ce sens largement caduque, mais en Europe, des avancées seraient possibles.)

En revanche, sur le point a), la télévision en soi (quelque soit le contenu) s’avère un désastre ontogénétique pour les enfants (et, accessoirement, tend à aider les adultes à devenir sénile avant l’heure), les perspectives d’action publique me semblent  plus limitées; de fait, l’objectif de l’ouvrage semble être bien essentiellement d’obtenir que les parents, prévenus par l’auteur, arrêtent de laisser la télévision à disposition de leurs jeunes enfants (cf. la conclusion en ce sens p. 246 : « pendant les cinq ou six premières années de vie, toute exposition audiovisuelle devrait être strictement proscrite par les parents tant la télévision trouble le sommeil, promeut l’obésité à long terme et interfère avec le développement intellectuel, affectif, physique et social de l’enfant. » ), et, ensuite, contrôlent strictement la qualité et la quantité de ce qui est regardé par ces derniers. Or, comme il croit pouvoir le montrer, ce sont les adultes eux-mêmes  qui veulent que les (très) jeunes enfants s’intéressent à la télévision (ou à des DVD) afin d’obtenir du répit dans la lourde tâche de l’éducation qui leur incombe. Bien que n’ayant pas d’enfants, cela m’a rappelé que des amis, n’ayant d’ailleurs pas la télévision chez eux pour des raisons fort semblables à celles invoquées par l’auteur,  amis avec lesquels je passais des vacances il y a quelques années, utilisaient sciemment en dernier recours la télévision (cachée jusque là dans un coin du logement)   pour paralyser littéralement leur chère progéniture, plutôt remuante par ailleurs, en cas de nécessité absolue (faire les bagages et le ménage à la fin du séjour). Cela m’avait plutôt amusé à l’époque que de voir cet effet de fascination – un peu le rayon paralysant des séries télévisées de mon enfance -, mais je me rends compte à la lecture de Michel Desmurget que là se trouve largement la clé du problème. Tous les adultes n’ont pas l’énergie pour interagir tout le temps avec  leur progéniture. Se passer de fait de la télévision supposerait une réorganisation des vies familiales.

Plus généralement, si l’on admet que Michel Desmurget, chercheur à l’INSERM, a fait correctement son travail de compilation et engage ainsi sa responsabilité de savant, on peut en tirer trois conclusions.

Tout d’abord, le peu de sympathie exprimée par quelques grands penseurs du siècle dernier à l’égard de la télévision, Karl Popper, Pierre Bourdieu, et Giovanni Sartori, pour citer des grands noms, semble recevoir une confirmation empirique forte de toutes ces études  si l’on partage l’idéal d’une humanité forte et adulte.

Ensuite, on possèderait là un exemple supplémentaire d’écart abyssal entre ce qu’exigeraient les résultats scientifiques et les pratiques socioéconomiques en vigueur. Bien qu’il ne l’ait pas calculé, l’externalité négative de la télévision comme activité sociale parait au total énorme – surtout si l’on compte les effets de long terme qui semblent étonnamment forts. Même si Michel Desmurget se montre très prudent dans ses interventions médiatiques en visant surtout à protéger les enfants d’aujourd’hui et à se présenter comme quelqu’un qui n’est pas contre la télévision en soi, la conclusion logique de son travail serait en fait une suppression pure et simple de la télévision, ou, tout au moins,  dans une société de liberté d’entreprendre, la fin de tout soutien public à cette activité économique nocive. Par exemple, si la télévision en soi creuse la tombe de la performance scolaire et nous promet en plus des générations d’obèses, il n’est peut-être pas nécessaire de financer cela sur fonds publics. Ou, du moins, pourrait-on se limiter à une seule chaine exempte de tout effet nocif par le contenu et ne visant que les plus de six ans. Bien évidemment, on  n’en fera rien! C’est là un aspect fascinant de nos sociétés, cette capacité à payer des gens pour savoir qu’on se détruit en faisant telle ou telle chose, tout en s’en souciant peu au total. Je pourrais aussi citer la prison comme institution criminogène, ou les deux roues comme cause de mortalité massive sur les routes. Mais, dans le fond, après tout, nous pouvons (encore) nous payer ces luxes.

Dernier point :  M. Desmurget nomme sans aménité aucune « pipeaulogue » les spécialistes des médias ou  les essayistes qui nient ou minimisent les effets qu’il décrit à la suite de cette littérature qu’il a dépouillé.  Son livre prend en effet parfois le ton d’un pamphlet, mais c’est sans doute un choix de sa part pour atteindre un plus vaste public qu’avec un rapport de synthèse et pour rendre le contenu moins austère.  Au delà des termes dépréciatifs utilisés à l’encontre de quelques-uns cités dans l’ouvrage, je suis confondu par la divergence entre les conclusions qu’il tire à partir de cette littérature, trouvée essentiellement dans les revues de médecine, d’épidémiologie, de psychologie, et ce que j’avais perçu comme le consensus présent des spécialistes des médias, qui insistent plutôt sur les filtres sociaux à la réception, sur le côté anodin de toute ces contenus.  Par exemple sur le cas de la violence et de la sexualité, l’écart me parait énorme. Il est vrai que le souhaitable que dessine en creux le consensus scientifique auquel se réfère Michel Desmurget ressemble fort à la bonne vieille morale éducative de la bourgeoisie  catholique du début du siècle dernier. L’auteur s’en défend et s’en amuse même parfois, mais il reste qu’il casse totalement le lien entre « progressisme » (entendu comme recherche de l’autonomie pleine et entière de l’individu) et « libéralisme culturel » (entendu ici comme extension du domaine du montrable). Finalement, cela voudrait dire que des films-culte comme Pulp Fiction ou simplement  Avatar sont porteurs de maux pour les jeunes qui en sont les plus friands consommateurs. Si la violence, le sexe et le tabagisme montrés aux masses adolescentes ne sont plus aussi anodins que cela, où va-t-on arriver ma brave petite dame? Chez Benoit XVI? Chez les talibans? Et puis, par ailleurs, si l’on n’a plus de faits divers bien gores pour le JT, de quoi peut-on parler alors? Où sera l’émotion?

74 réponses à “Michel Desmurget, TV Lobotomie. La vérité scientifique sur les effets de la télévision.

  1. [Je] Suis d’accord avec cet article, ancien pratiquant de TV, je n’en ai plus… depuis 3 ans, balancé à la déchetterie, j’ai eu l’ impression de balancer tous les [bip] y prospérant avec gros salaire … [la suite est censurée par le modérateur du blog]
    J’élève mes enfants sans TV, j’en suis très content… et je le conseille vivement, [car ils sont] plus calmes, plus réfléchis, croyez-moi, il n’y pas à hésiter…. et en plus , plus de taxe sur l’audiovisuel [redevance] à payer, vous pouvez boire une ou des bonnes bouteilles… Clos Vougeot, la Lande Pommerol….

    • Enfin mon bon sens récompensé : 4 fils de 19 à 12 ans et pas de tv à la maison ! Que du bonheur … mais quelle énergie il faut pour résister aux sirènes médiatiques et aux plaintes « Maman, tous les copains regardent … à la téloche ! j’en ai marre ! je suis le seul !… » Impression d’être des dinosaures! Et oui, grandir sans se pourrir, ça demande beaucoup de courage et de volonté surtout quand c’est le prof qui donne comme devoir de regarder un bobard soit disant éducatif ! Résultat: les jeux et les bouquins trainent dans les chambres et sur les chevets, les repas sont des lieux de discussions parfois animées !
      Vive la vraie liberté !

  2. @ viking : désolé pour la censure, mais un blog est un lieu public en quelque sorte dont le gérant est responsable.

    Le livre en question vous donne en effet des motifs objectifs de ne pas permettre à vos enfants de consommer de la télévision.

    Pour le reste, vous avez raison, un bon vin est un délice mille fois plus grand que 99,9% de ce que l’on pour voir actuellement à la télévision.

  3. Il est bizarre de conclure que l’on pourrait arriver chez Benoit XVI ou les Talibans et de s’en plaindre, car, alors cela signifie simplement que Benoit et les Talibans ont tout simplement raison sur le point en question!
    De même, l’éducation et les écoles lefebvristes, qui luttent éducativement (et ils ne sont pas les seuls: les classical academies suivent) contre la télé depuis 30 ans et qui ont de très bonnes écoles néoclassiques, et qu’on traitait de réac il y a 20 ans (Nouvel Obs) trouvent leur combat justifié sur le point en question. Ils avaient raison avant tout le monde, et il faut l ‘admettre.

  4. @ Christian : ce que je voulais dire dans les dernières phrases de mon texte, c’est qu’il existait un obstacle majeur dans la réception de la thèse de cet ouvrage, justement dans le fait que cette même position est tenue par des gens considérés par les milieux à convaincre comme réactionnaires. Effectivement, tous ceux qui ont voulu priver les enfants (et les adultes) de télévision (ou de trop de télévision) sont amplement justifiés par les résultats de recherche synthétisés dans ce livre, mais ils n’avaient ni les mêmes motifs de refuser, ni ils n’en attendaient nécessairement les mêmes conséquences. L’auteur du livre est clairement un humaniste classique et scientifique qui valorise la capacité pour chacun de bâtir des capacités d’analyse intellectuelle autonomes. Je ne crois pas que cela soit exactement le cas de ce que recherche l’éducation fournie par les Talibans. Pour l’aile la plus intégriste du catholicisme, une discussion serait évidemment possible.Mais, dans le contexte français de réception, c’est déjà mal parti que de se situer sur cette position.

  5. La télévision est devenue peu à peu à la fois une prison et une religion. La télé est l’outil de deux industries qui réussissent à garder des enfants sédentaires, obèses et dépendants: les publicitaires qui achètent des auditoires et l’industrie du divertissement qui les vend. Pourquoi les opposants aux diktats de la religion cathodiques sont-ils suspects? Desmurget est-il réactionnaire? Comment un auteur qui éveille notre jugement critique face à des écrans utilisés pour captiver, emprisonner et vendre des enfants peut-il être jugé réactionnaire? C’est tout le contraire. Chers enfants de France, vos ancêtres ont pris la Bastille, à votre tour de passer à l’assaut de la télé et d’en devenir les maîtres, et non les esclaves. Voilà le grand Défi de l’école républicaine, victoire de la Grande Révolution française. Merci à Michel Desmurget.

  6. @ Jacques Brodeur : bien sûr que Desmurget n’est sans doute pas réactionnaire, je ne le crois pas, mais une des difficulté de la diffusion de ses conclusions scientifiques dans l’espace public tient au fait qu’il s’approche d’autres refus (moins fondés en raison) de la télévision. Plus généralement, l’idée qu’il y aurait de la « toxicité » dans la modernité technique peut facilement être qualifié de réactionnaire – cf. ce que certains disent des écologistes (« qui veulent nous faire revenir à la bougie et à la marine à voile »).

  7. Ayant été éduqué sans télévision, je peux dire que j’ai été puissamment béni dans ma scolarité et mon développement à divers points de vue. Il m’arrive de regarder un match de foot de temps en temps avec des amis, et de regarder des vidéos sur internet, mais même sur internet, je préfère les textes aux vidéos. Je me rends compte d’ailleurs qu’en cela je suis très minoritaire.

  8. J’ai découvert cet ouvrage grâce à un ami la semaine dernière. J’ai moi-même écrit en début d’année et publié en mars sur mon blog l’article ci-dessous :
    http://mjcoaching.blogspot.com/2011/03/saviez-vous-que-votre-bebe-se-developpe.html
    au sujet de nos bébés et la télévision. Bonne lecture !

  9. mamantroizenfants

    Dommage, on ne peut partager cet article sur FB…

    Très bon article. Je me félicite d’avoir fait le choix de ne pas avoir la TV avant même de devenir maman! ;-)

    • Je vous remercie.
      Vous pouvez être fière de vous. Un certain nombre de choses se jouent bien avant l’arrivée du bébé… Et ce n’est pas votre bébé qui réclammera la télévision…
      Quant à FB, en copiant le lien, vous pouvez (me semble -t-il) le poster sur votre mur. Svp, tenez-moi au courant si ce n’est pas le cas via ce blog ou le mien. D’avance, merci.

  10. @ Jourdan : bien intéressant votre post, qui tendrait à prouver que les alertes scientifiques se multiplient sur le rôle très nocif de la télévision pour les tous petits (et tous les autres âges de la vie, selon M. Desmurget…)

    • @Bouillaud: je vous remercie. Effectivement, ma préoccupation première c’est la petite enfance. Les tous-petits subissent la télévision à une période au cours de laquelle les bases de leur développement futur se mettent en place…
      J’apprécierai votre commentaire à ce sujet sur mon blog.
      Mj

  11. Je viens d’entendre une interview de M. Desmurget sur France Inter, ce qui m’a amené – par la grâce de Google – sur ce blog. Le résumé que vous faites de l’ouvrage me semble en totale concordance avec ce qu’exprimait l’auteur cette après midi.

    Le problème est de savoir ou d’imaginer comment mettre en pratique ses conclusions et recommandations. C’est aussi de se dire que la non consommation par les enfants leur donnera un avantage compétitif considérable dans la vie avec un risque aggravé de dissociation des classes sociales. Pour parler crument, je ne pense pas que ce soit les plus intelligents qui consomment le plus et qui laissent le plus consommer leurs enfants. Si ces « intelligents » réduisent la consommation de leurs enfants, ces derniers seront plus intelligents – donc plus compétitifs – par la génétique (probablement), par la meilleure formation familiale, par les échanges avec dans la famille (le : tais-toi, j’écoute), donc par l’éducation (l’école enseigne, la famille éduque), ET par la faible consommation télévisuelle… Ça fait beaucoup et nous n’irons guère vers une homogénéisation de la société ! La TV devait pourtant en être la source. Et ça ne pourrait que s’aggraver génération après génération. Allons nous vers un monde de zombis gérés par une courte élite ? Ça donnerait presque envie de se planter devant un programme débile pour penser à autre chose !

    Mais cet avantage compétitif peut aussi être utilisé comme un outil : beaucoup de parents souhaitent une brillante réussite pour leurs enfants. S’ils prennent conscience de la toxicité du produit TV peut-être agiront-ils – au moins quelques-uns – pour donner toutes leurs chances aux petits génies potentiels qu’ils espèrent avoir engendré. Faisons leur miroiter cet espoir !

    • Je suis tout à fait d’accord avec ce commentaire et pense que, finalement, un tel livre continue de scinder la société en deux. Et que les principaux intéressés (les gros consommateurs de télé) rejetteraient (s’ils y accédaient) ces conclusions en bloc, à grand coup d’exception chez les voisins, ou de « oui mais chez moi c’est différent ».

      Je reste convaincue que tout n’est pas à jeter à la TV (je suis sûre que le fait de regarder Capital très jeune m’a largement permis de m’intéresser à certains sujets et d’arriver là où je suis).
      Aussi, ce n’est vraiment pas facile pour un enfant d’être raillé à la récré, car il n’a pas vu le film de la veille…

      Quoiqu’il en soit, ce genre de bouquin commence selon moi à être quelque peu obsolète, et ces études sont bien sympas, mais il va falloir rapidement en commencer d’autres. L’accès à internet va, je pense, largement changer le rapport à la télévision et l’heure va plutôt être au « cumul des médias » qu’au couch potatoe devant sa télé. Les gens (et les enfants, j’ai vu des bébés regardant des vidéos de Dora sur Youtube, j’ai vu un enfant ne pas comprendre pourquoi l’écran de la télé n’était pas tactile et les chaines de défilaient pas comme sur un Ipad) deviennent hyperconnectés, et je pense du coup moins passifs. Et la participation développerait cette intelligence qui disparaissait avec la télé ?

      • @ Alix : vous avez raison de souligner les effets possibles de l’évolution technologique que représente l’Internet tactile. Il est bien possible que votre hypothèse se vérifie, ne serait-ce parce qu’on peut sans doute imaginer, avec les progrès de la reconnaissance vocale (y compris pour les bébés… ce qui n’est pas fait, mais se fera) des tablettes parlantes et interactives, ou plus généralement des jouets interactifs avec l’usage de la parole (ce qui manque d’évidence à la télévision qui est unidirectionnelle).

        Il reste que, pour l’instant, à l’échelle de la société française, et encore plus à celle du monde, la télévision comme lieu de passivité est un mal, particulièrement pour les jeunes enfants, qu’elle reste malgré tout le grand média dominant. Il est d’ailleurs à remarquer que l’un des usages majeurs de l’internet, c’est justement la « télévision de rattrapage », ou « la
        télévision à la demande ». Bref, pour l’instant, la télévision influence encore fortement la formation des générations montantes, avec en plus
        un gradient social terrible.

  12. @ Yves : vous avez entièrement raison. C’est sans doute déjà le cas : les familles les plus aisées ou cultivées font sans doute moins appel à la télévision pour la (mal)éducation de leurs enfants que les autres. Un tel livre, si les conclusions en sont largement diffusées, ne peut que renforcer cette tendance.
    Il est vrai aussi que le consumérisme scolaire/éducatif se répand largement dans la société, et que, finalement, tous les parents intéressés à la réussite de leurs enfants peuvent s’en emparer. Pour ma part, je tendrais à croire que ce sont surtout les conditions de vie stressantes de la plupart des parents qui sont l’obstacle principal. (D’après les sondages, ce seraient les couples avec jeunes enfants qui se déclarent les plus malheureux – ce qui est paradoxal, sauf si on regarde la charge de travail associé à cette situation.) Pour ne pas laisser ses enfants s’abrutir au sens propre devant la télévision, il faut avoir de l’énergie à revendre, du temps à disposition, un peu d’argent pour les activités alternatives, un habitat correct, etc. Les évolutions du monde du travail, l’augmentation de la distance moyenne domicile-travail, et la double activité dans les couples, ne vont pas vraiment dans le sens souhaité.

  13. Si le monsieur a raison sur une chose effectivement, c’est que la TV n’apprend rien, la TV s’apprend, et je pense qu’il n’y a rien de pire de voir une image qu’on ne comprend pas, la TV aurait donc beaucoup moins d’impact si l’image était comprise et expliquée convenablement, surtout la publicité.
    D’autre part, je reviens aussi sur le fait de totalement couper la TV, je pense que le remède est pire que le mal, car la moindre exposition aura donc un impact d’autant plus fort sur l’enfant, même si je suis d’accord sur le fait de ne pas laisser un enfant seul devant la TV, il faut aussi, dans la mesure où il peut comprendre, lui expliquer ce qu’il regarde.
    Dommage qu’il n’y ait pas de cours audio visuel a l’école.

  14. @ monokehime : en fait, le livre de M. Desmurget tendrait à prouver que toute exposition à la télévision est négative, surtout pour les plus jeunes enfants. Il ne semble pas y avoir de recherches cités dans l’ouvrage, où l’on teste l’impact de la présence des parents qui feraient de la pédagogie de l’image lors du visionnage. Logiquement cependant, le simple fait de parler, d’expliquer, d’interagir avec les enfants, de les sortir ainsi de la simple passivité du spectateur, devrait déjà diminuer l’impact négatif de la télévision sur le développement linguistique et intellectuel de l’enfant. Mais parler en permanence avec ses parents de ce qu’on voit au moment où on le voit, est-ce encore « regarder la télévision » au sens strict? (sans compter que le programme deviendra difficile à suivre, sauf à faire des arrêts sur image permanents).

    Ceci étant, je suis tout à fait d’accord que l’éducation aux médias audiovisuels (et bien sûr à la publicité) devrait faire partie (depuis longtemps) du « socle obligatoire des connaissances » dès l’école primaire. Bien sûr, les enseignants ne se privent pas de bricoler des choses en ce sens, mais il faudrait absolument expliquer aux enfants, dès qu’ils peuvent le comprendre, la manière dont on cherche à les influencer, manipuler, etc. En même temps, c’est un peu utopique…. à quoi servirait alors la publicité, si les enfants pouvaient la décoder complètement?

  15. Regarder la télévision devient un bien grand mot qui ne veut plus dire grand chose a l’heure actuelle, dans ma consommation, il y a beaucoup de série télé (en VO) beaucoup de catch-up TV (pas de pub) et le son des pubs est systématiquement coupés ou passés si la pause en direct fonctionne a ce moment la, quand a l’intérêt de la publicité, hormis l’intérêt artistique de certaines publicité, cela fait longtemps qu’elle n’a plus aucun effet commercial sur moi (ou alors totalement involontaire) et je compte bien aider ma fille sur cette voie, donc sans non plus totalement couper la TV.
    Comme je le disais plus haut, je pense que le remède est peut être pire que le mal, car un enfant privé de TV, incapable de décoder ou de comprendre totalement ce qu’il voit, risque aussi d’être beaucoup plus influençable plus tard tant les images seront prises au premier degré, a moins d’avoir le recul nécessaire.
    Quand ma fille sera en age de vraiment comprendre ce qu’elle voit et de demander elle même tel ou tel programme, je ne manquerais pas a l’issue de lui demander ce qu’elle a vraiment retenu de ce qu’elle a vu plutôt que de la laisser bêtement devant la télé.
    Par ailleurs, et comme je le rappelle souvent aux anti-TV, l’humanité n’a pas attendu la télévision pour inventer la violence entre autre subversions. Par contre, pour le coté non-interactif de la télé je suis entièrement d’accord sur ce point, d’ou mes réflexions plus haut.

    • Sur l’effet de la publicité, l’auteur cite justement des études démontrant que celles-ci agissent sur l’inconscient : le « n’a plus aucun effet commercial » n’est donc pas si facile à affirmer…

  16. Bonjour à tous,
    Je vous fais part de mon expérience (les 2 parents ont un bac+2) sur la non TV.
    5 enfants, 1984, 1985, 1988, 1991 et 1996.
    – Ils ont tous fait de brillantes études ou très bien placés
    – jamais de réflexion (de leur part) sur le fait qu’ils n’avaient pas la télé chez eux
    – Pour les 3 plus grands, maintenant chez eux, ils n’ont pas de télé non plus

    Je tenterai une comparaison avec nos voisins les plus proches (les parents ont le même niveau scolaire que nous ) qui ont 4 enfants plus jeune que les nôtres mais dont une fille est dans la même classe que notre dernière.
    Elles ont donc été toujours dans la même classe de la maternelle à la 3ème.
    Pour information, leurs enfants regardent beaucoup la TV, y compris le matin avant de partir à l’école.
    Et bien, la différence est flagrante. En tout cas, sur le résultat à l’école.
    Et ce, sur tous les enfants.

    Bien sûr, je n’en tire pas de conclusion définitive, c’est juste une exemple et avec un exemple, on ne fait pas une généralité.

    Si cela peut aider des parents, tant mieux.
    Toujours est-il que vivre sans télé est un bienfait et qu’il laisse la place à bien d’autres choses.

    • Vous allez chercher beaucoup trop loin : j’ai aussi vécu sans télé, tout comme mon frère et ma sœur. Je suis en situation d’échec scolaire alors que ma sœur brille dans son cursus.
      Les résultats scolaires ne veulent pas forcement dire grand chose, surtout à notre échelle. Pour mettre en évidence les méfaits de la télé, il faut des statistiques d’ensemble, et la différence entre 2 individus ne s’expliquera pas juste avec le fait d’avoir une télé ou non.

      Je pense cependant comme vous que la télé influe de manière significative sur le développement de l’enfant.

  17. On aura à coup sur des exemples qui montrent tout et son contraire, or là il s’agit de statistiques sur une large population qui dégagent une tendance moyenne impossible à appliquer à chacun, et, dans toutes les statistiques, il y a des extrêmes qui montreront que la télévision a une grande influence, ou au contraire aucune.

    Si on prend le cas de J-Aile en inversant le paramètre TV, qui pourrait dire que les choses se seraient passées différemment ?

    J’ai dans mes connaissances un ami qui lui non plus n’a pas eu la TV très jeune, a aussi fait de grandes études et a une culture général assez phénoménale, mais est aussi maintenant totalement accro à la TV et prend tout au premier degré sans aucun recul ou très peu, que ce soit la TV ou le cinéma.

    • Aujourd’hui tous les travaux médicaux sont statistiques car il ne peut en être autrement scientifiquement (la médecine par les preuves). Bien entendu, vu la variété (la dispersion statistique) de la population humaine il y a effectivement une grande dispersion (la courbe de Gauss est aplatie et pas toujours très symétrique) : une mienne parente a bu, pendant plus de 45 ans, environ sa bouteille de gin quotidiennement et est décédée à 87 ans sans aucune cirrhose. Qui oserait pour autant dire que cette consommation d’alcool n’est pas « en moyenne », ou « en générale », toxique ?!
      On est donc, pour la consommation d’alcool, de TV, de tabac, de graisses animales… ou dans l’absence d’exercice physique (le « no sport » de Churchill)… dans une notion de « risque statistique » et rien d’autre. Idem, la consommation, sous certaines conditions, de vitamine D diminue le risque de fractures chez les personnes âgées ce qui ne saurait dire qu’en consommer supprime tout risque de fracture.
      Tout l’intérêt du livre ouvrant ce débat est, justement, qu’il a une approche scientifique donc statistique et non anecdotique.

      Quant à devenir TV dépendant ou d’avaler les informations diverses sans aucun sens critique, je ne pense pas que ce soit un problème de mithridatisation ou non à ce média mais de sens critique en général, d’autant qu’il n’y a pas que la TV qui nous submerge d’informations vraies ou fausses, vérifiées ou non. Je suis né avant la télévision et ne l’ai réellement rencontrée que vers 10 – 12 ans. Cela ne m’empêchait pas de relativiser la publicité (les « réclames », à l’époque) qui exista bien avant : j’ai un souvenir précis des affiches du métro avec le bébé Cadum, la lessive Lacroix (qui blanchit sans bruler ! A moins que ce ne fut Saponite), l’Aspro, la Vache qui rit (et la Vache sérieuse, concurrente éphémère), et Dubo Dubon Dubonet dans les tunnels !

      • @ Yves : vous avez entièrement raison sur la statistique, pour comprendre, ce que veut dire M. Desmurget, il faut avoir la courbe de Gauss en tête, ou le raisonnement sur des populations en général, ce qui constitue, comme je le disais dans mon post, une condition sine qua non à la compréhension du livre.

        Sur l’esprit critique, je vous suivrais là aussi volontiers, mais, sur les effets de croyance des adultes face à la télévision qu’ils découvriraient tard dans leur vie, je tendrais à croire tout de même que certains peuvent tomber plus dans le panneau que d’autres plus préparés par une longue fréquentation de ce média. Il existe aussi des effets d’apprentissage…

  18. @ monokehime : dans un film de Nanni Moretti (je crois qu’il s’agit de Caro Diario, mais je ne suis plus sûr), il y a un personnage d’intellectuel qui découvre la télévision (qu’il ne regarde plus depuis des années) lors de sa visite aux îles éoliennes (lieu magnifique s’il en est), et il finit complètement dépendant de la télévision au point d’être obligé de rejoindre le continent à toute vitesse parce qu’il manque des chaînes (si mes souvenirs sont exacts) dans les îles. Pour N. Moretti, cet intellectuel de gauche symbolise visiblement la faillite de l’intellectuel classique face à la télévision à la Berlusconi. Sans doute, sans éducation préalable, la télévision peut aussi fasciner les adultes, avec de piètres résultats.

  19. « Téléphobe », je me suis bien sûr jeté sur TV LOBOTOMIE. J’y ai en effet retrouvé bon nombre d’arguments classiques comme la passivité du « téléphage », la non- interactivité de la « télé », ses effets de « mithridatisation » de la violence ou du fait divers morbide, etc. Inutile de revenir sur ce qui est si bien développé et étayé dans le livre et dans les commentaires ci-dessus.

    En revanche, je suis assez surpris de ne jamais voir de référence aux oppositions « image-langage » et « émotion-raison » qui me semblent parmi les caractéristiques essentielles de l’évolution de notre monde vers le consumérisme, et notamment de la place grandissante prise par la « télé » et la vidéo en général.

    La TV a en effet été un des contributeurs principaux du passage de l’écrit à l’image, et de la « raison » à l' »émotion ». Il faut bien le reconnaître, au risque de se voir affublé du très péjoratif épithète de « réactionnaire », l’image est plus pauvre que le langage pour le « roseau pensant » que l’homme et la femme devraient être, en les faisant dériver du rationnel, du raisonnant, de l’analyse réfléchie, à l’émotion – certes captivante -, mais somme toute assez peu constructive en soi, quand elle est détachée des facultés plus « intellectuelles » de l’humain.

    Loin de moi l’envie de ravaler l’émotion au dernier rang des utilités, mais force est de constater qu’à vouloir ne susciter qu’émotion et passion, on finit par perdre beaucoup de temps en chimères, voire à devenir des légumes… C’est d’ailleurs un des moteurs de la publicité, endormir notre intellect et réveiller des sortes de sublimation de nos besoins primaires (boire manger dormir forniquer) …

    Comparons, par exemple, un journal classique – payant – (Le Monde, Libération ou Le Figaro), un journal « parlé » (j’entends d’une radio encore audible avec une publicité quasiment inexistante – France-culture – ou maîtrisée – France-Inter -), et un journal « télé » (« JT » et encore en prenant un chaîne raisonnable et ayant conservé un soupçon de déontologie!…). Le contenu « sémantique » des deux derniers peut être le même, si tant est que les rédacteurs en chef ne cherchent, ni populisme, ni « pipolisme », et respectent l’intérêt de l’information sans en mettre en avant les côtés émotionnels ou morbides (notons qu’en cela, cette « télé »-là a le mérite d’essayer de ne pas céder à son penchant naturel cité plus haut : l’émotion). On constate déjà que le même message prendra 10 minutes de l’auditeur, quand il confisquera 40 minutes du téléspectateur… Bien sûr, ce dernier aura les images, mais qui risqueront de monopoliser ses capacités « émotionnelles » au détriment de ses aptitudes d’analyse et de jugement… grave écueil peut-être !… Quant au journal écrit, bien sûr sa lecture intégrale et attentive prendra plusieurs heures, mais son survol rapide permettra au lecteur d’avoir, d’une part, les mêmes informations qu’à la télé ou la radio – en effet le contenu de l’information de ces deux « médias » ne dépasse pas celui des titres des articles des journaux -, et, d’autre part, la possibilité d’approfondir tel ou tel sujet grâce à la lecture cette fois-ci complète de l’article correspondant. Et je ne parle pas des facilités que l’on a à pouvoir poser et reprendre un journal, revenir en arrière, choisir ses pôles d’intérêts, etc., autant de possibilités qu’offrent ni radio ni TV …

    Pour en revenir aux autres commentaires du livre de M.Desmurget figurant sur le présent blog, il me semble surprenant de n’y trouver aucun plaidoyer à charge, c’est-à-dire cherchant à réfuter les arguments statistiques de l’auteur, ou même citant des expériences positives de « téléphagie », notamment de la part des fameux « pipeaulogues » dont M.Desmurget fait état. Cette absence de controverse signifie-t-elle que la thèse exposée est réelle et difficilement réfutable, ou, au contraire, totalement fantaisiste et – partant – indigne de toute controverse ?… Si les brillants intervenants de ce « blog » ont à ce sujet quelques pistes et peuvent porter les références de propos contredisant les thèses du livre, qu’ils aient la gentillesse de les indiquer…

    Seul Monsieur ou Madame « Mononokehime » semble avoir trouvé un compromis, un juste milieu, dans une utilisation apparemment raisonnée et raisonnable de la télévision. Bravo à lui ou elle, j’avoue que je n’aurais pour ma part ni ce courage ni cette force d’âme. Pourtant le ou la même brillant(e) « blogueur(e) » fait toutefois surgir un doute dans mon esprit quant à sa réelle clairvoyance, quand il affirme de manière assez péremptoire à propos de la publicité « cela fait longtemps qu’elle n’a plus aucun effet commercial sur moi (ou alors totalement involontaire) ». N’est-ce pas en effet méconnaître les rouages élémentaires de la publicité dont l’efficacité principale est justement d’agir sur l’inconscient en privant corrélativement de toute prise de conscience de son influence ? Ainsi l’image « subliminale » est-elle infiniment plus efficace que le « Dubo Dubon Dubonnet », vu des dizaines de fois par nos anciens dans les tunnels du métro … Pour ne pas risquer de froisser Monsieur ou Madame « Monokéhime », je confesse que je me considère atteint autant que lui ou elle par les effets pervers (dissimulés au fin fond de l’inconscient) de la publicité, car, même si je suis bien heureusement privé des néfastes contacts publicitaires télévisuels, je reste néanmoins soumis à tous ceux issus des panneaux publicitaires urbains, ou des encarts dans les journaux, ou des « spots » subis dans la majorité des salles de cinéma … (Si, si, je vais quand même au « cinoche », et – le croiriez-vous ? – je ne me contente pas de mes quelques centaines de livres, j’ai même des DVD !!!…).

    Pour conclure, on peut souligner que les travers de la télévision sont du même ordre que ceux que l’on peut trouver à la publicité. Si cette dernière est dorénavant largement sortie de son rôle premier d’ « information », pour devenir l’outil principal de la propagande commerciale, la première a elle aussi quitté son objet initial d’information et d’éducation, et de divertissement gratuit, pour être avant tout – comme l’avoue lui-même un de ses éminents serviteurs – un « vendeur de cerveau humain disponible » !…

    • @contedautomne

      Je suis du genre masculin, comme mon pseudo ne l’indique pas ;)

      Concernant l’influence de la publicité, je participe régulièrement ainsi que mon épouse a des enquêtes sur des campagnes publicitaires de diffèrent produits, et même en arpentant régulièrement les murs du metro, je n’ai que peu de souvenir des publicités vus et de leur slogan, quand a la publicité TV, je coupe le son comme je le disais mais l’image reste, mais quand on sait bien démonter le message publicitaire, il ne reste pas grand chose d’influent et la rhétorique publicitaire tombe immédiatement. ça ne m’empêche pas en contrepartie de regarder des émissions comme Culture Pub qui montre non pas le message de la publicité mais surtout la qualité filmique de certaines publicité.

      Concernant l’émission que j’ai également écouté avec attention, j’ai été un peu surpris de l’entendre dire dans la même phrase que la radio n’avait par contre aucune influence, alors que même le son de la TV aurait une influence sur l’attention des très jeunes enfants. Dois-je donc en conclure qu’une radio commercial avec une page de pub tous les quarts d’heure n’a aucune influence ? Dans ce cas, tout les sons externes ont également une influence.

      Concernant la télévision elle même, même si les chiffres montrent le contraire, je pense qu’a terme on passera nécessairement d’une consommation de masse sans aucun choix a une consommation totalement contrôlé et cette fois ci au choix, mis a part de grand évènement en direct, il n’y a aucun intérêt a regarder la télévision en attendant de tomber sur une émission « regardable ».

  20. Pour répondre à « contedautomne » sur un seul point : je n’ai pas encore lu ce livre. Je ne puis donc essayer de faire une analyse critique de ses arguments mais ce que j’ai entendu à la radio lors de l’interview de l’auteur m’a donné l’impression qu’il était scientifiquement solide. A suivre, donc.

  21. @contedautomne :
    Que les commentaires de ce post aillent tous dans le même sens « anti-télévision » n’est guère étonnant, dans la mesure où c’est là le sort habituel de la discussion sur le Web. Ce blog ne fait pas exception. En effet, selon les chercheurs, « qui se ressemble s’assemble », y compris dans le monde virtuel, et globalement, on fréquente les blogs de son orientation politique/intellectuelle/sociale ou proche de cette dernière.

    Pour ce qui est de la controverse scientifique, elle est largement inexistante à ma connaissance.

    Pour les représentants des sciences dures que résume M. Desmurget (médecine, épidémiologie, neurologie, etc.), la cause semble entendue : la télévision a des effets très néfastes sur le développement intellectuel des enfants et la santé en général.
    Pour les représentants des sciences sociales (sociologie, communication, science politique, etc.), on raisonne plutôt sur les effets de la télévision sur les représentations, les attitudes, les choix, etc. La conclusion générale va plutôt vers le constat des effets faibles ou nuls sur les diverses situations étudiées (avec des exceptions toutefois, sur la baisse de la sociabilité par exemple due à l’apparition de la télévision).
    Il n’y a pas vraiment de dialogue, parce que, dans une large mesure, les questions de recherche sont différentes.
    Pour ma part, je viens de la tradition des sciences sociales, mais je suis prêt à ajouter foi aux conclusions de mes collègues des sciences dures, et je comprends aussi très bien pourquoi les dites conclusions n’ont guère de chance d’être entendues, ni par les décideurs, ni par la majorité des parents, ni par une bonne part de mes collègues des sciences sociales. Cela remettrait trop de situations en cause, y compris bien sûr le rôle des parents dans l’éducation de leurs enfants (donc le temps et l’énergie à lui consacrer).

  22. Bonjour,

    Je lis le livre actuellement, je le trouve génial, car très bien référencé, il pointe plus de cent articles/études sérieuse sur un sujet très important.

    Après avoir été pas mal accro au jeux vidéos/films/mangas (jamais télé, j’ai toujours trouvé cela médiocre), je diminue au maximum maintenant mon temps devant un écran.

    Et, chose que je n’ai pas lu dans le livre : je n’ai plus de télé chez moi, mais à chaque fois que je passe une « soirée télé », déjà j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps et, de plus, je me sens mal, mou, complètement démotivé (en une seule séance).

    PS : me retrouver chez les « talibans » je ne sais ce que çela veut dire, les médias déforment beaucoup et font des généralités sur des cas rares. Mais si c’est « se donner une moral et une spiritualité qui prône l’amour de l’autre et la paix », je vote pour!

  23. @ Loïc : M. Desmurget se concentre effectivement sur les effets de la télévision à long terme (sur les enfants, les adolescents, les adultes), mais j’avais vu passer il y a quelques années déjà le compte-rendu d’une étude sur la réaction du cerveau lorsqu’on regarde une émission. Cela n’était pas encourageant, on tombait dans une sorte d’état de semi-veille. Mais, là, honnêtement, je ne rappelle plus de la source exacte.

    Le terme de « taliban » est sans doute un peu fort, mais il traduit bien le fait que ne pas du tout faire crédit à la télévision de quoi que ce soit est, pour l’instant, une attitude extrémiste (que j’adopte volontiers) par rapport aux « normes sociales » en vigueur. En même temps, celui qui était contre la tabagie en 1950 était aussi un « extrémiste » à base scientifique.

  24. Ma télé est dans le placard depuis plusieurs moi, mes enfants dans le parc avec leurs copains, le nez dans les bouquins, une séance ciné de temps en temps…Ils sont beaucoup moins nerveux.
    Je suis très inquiète de cette génération de téléphages, une amie, écrivain, qui anime des atelers d’écriture interroge systématiquement la classe pour savoir qui a la tv dans la chambre, 1/3 des doigts se lèvent, ça plus l’incurie de l’Education Nationale, parfois j’ai du mal à m’endormir le soir.

  25. Commentaire d’un « téléphobe » de plus – comme il est vrai que qui se ressemble s’assemble…
    Selon mon expérience personnelle, le problème avec la TV, c’est l’aspiration du mental par les images animées. J’en ai fait le constat alors que j’étais étudiant, voyant ma famille (initialement a-télévisuelle, contaminée depuis peu à l’époque) littéralement fascinée par les émissions ; résistant à y « entrer » pour préserver mon nécessaire temps de travail, sachant que je serais moi aussi victime de l’effet hypnotique, je trouvais, vu de l' »extérieur », ces émissions très creuses. C’était dans les années 70, je crains que la qualité des émissions n’ait pas réellement progressé.
    A noter que la question n’est pas « pub » ou « pas pub », cette dernière étant marginale à l’époque à l’écran.
    La vraie question est effectivement la lobotomisation – effectuée notamment au profit des annonceurs, comme nous l’a benoîtement expliqué il y a quelque temps le patron de TF1 lui-même – mais sans doute efficace pour implanter les comportements dont nous déplorons par ailleurs la croissance (violence, addictions diverses,…)
    Je crains que l’effet lobotomisation joue également avec les autres types d’images animées, notamment les jeux vidéo – avec là aussi un abandon à flatter les penchants les moins « élevés » – puisque c’est ce qui se vend naturellement.
    Je crains que les 5mn de morale de M.Chatel dans le primaire ne constituent un antidote bien insuffisant à la déferlante des moyens promouvant les penchants les plus primaires, au seul motif qu’ils sont des moteurs du profit et donc de la sacro-sainte croissance…

  26. Bonjour,
    je me bats au quotidien pour que mes enfants ne tombent pas dans le piège de l’anesthésie du monde virtuel. Le problème no 1, c’est environnement direct familial, leur papa et la famille. Je suis épuisée et seule à élever mes deux jeunes enfants et faire développer leur conscience naturellement. Le silence de nos jours est réservé à une élite, et rejoint le monde du luxe. Ne plus s’entendre, ne plus se regarder, ne plus être sous tension, est difficile pour les familles, le manque d’espace de jeux dans les intérieurs aussi. La télé occupe les enfants des plus défavorisés, et téléguide leurs esprits à distance. La télévision sépare les membres d’une même famille, malgré le peu de temps qu’elles ont à partager et à vivre ensemble. Je pense qu’il est temps aux pouvoirs public de prendre leurs responsabilités, et de considérer le mal que produit la télévision sur les enfants non protégés , comme une épidémie sanitaire nationale, voir mondiale, telle que la cigarette, la drogue et d’autres fléaux. Sensibiliser les adultes et les enfants sur leur droits de vivre sans télé à forte dose.

  27. @ Souad : merci pour votre témoignage.

  28. Bonjour à tous,
    Quelqu’un peut-il me dire où l’on peut contacter Michel DESMURGET, l’auteur de ce livre ? Je souhaiterais en effet l’inviter à une conférence que nous souhaitons organiser sur ce thème à la Médiathèque de Vern sur Seiche (35) ? D’avance, merci !
    PS: personnellement je n’ai plus de télé depuis 4 ans et c’est génial ! Aucun problème non plus pour mes enfants de 5 et 7 ans.

  29. Bonjour ,j’enseigne depuis 32 ans en primaire et je dois dire que les symptômes décrits par Mr Desmurget sur les enfants sont visibles sur plus de la moitié des élèves :impatience,agitation, manque voire absence totale de concentration,manque de sommeil,pertes inquiétantes au niveau du langage ,volatilité des acquisitions scolaires .Ce n’est plus le choix de chacun que de laisser ses enfants devant la télévision! C’est un problème de santé psychique donc de santé publique.

  30. En général les éditeurs font suivre les courriers aux auteurs.
    Autrement je pense que France Inter qui l’avait interviewé doit aussi disposer des ses coordonnées.
    Egalement, étant un scientifique travaillant dans une université (qui doit être citée dans le livre), il est généralement assez facile de trouver le mail de telles personnes, soit par recherche sur le Web, soit sur pubmed (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/sites/entrez?db=pubmed) où, en recherchant sur le nom d’auteur on trouve souvent un résumé d’article où le mail est indiqué.
    Enfin, une simple lettre à son nom, adressée à l’université de l’auteur, arrivera très probablement.

  31. Il paraît que l’on regarde en moyenne la TV 3 heures/jour.
    J’ai consacré ces 3 h/jour à la construction de ma maison, après journée depuis que j’ai « viré » ma télé.
    Déjà quelque miliers d’euros gagnés sans compter l’immense satisfaction personnelle!
    Enfin, je dirige ma vie et ne la subit plus!

    • @ Georges : en France, d’après les chiffres diffusés par Médiamétrie, on passe en moyenne plus de 3 heures par jour devant sa télévision, et la durée augmente même ces dernières années. Est-ce du au fait du vieillissement de la population? ou à la multiplication des chaines? à la pauvreté d’une partie de la population coincée chez elle? En tout cas, à en croire ces chiffres, les Français n’ont jamais autant regardé la télévision!
      Ce qui envisagé en nombre d’heures d’activités autres perdues est effectivement effrayant!

  32. 3 heures par jour…
    Soit par semaine : 21heures…
    Soit par mois : 90 heures…
    Soit par an : 1095 heures…
    Soit par an : 91 journées de 12 heures…
    Soit TROIS MOIS PAR AN à regarder la télé !
    Je préfèrerais m’offrir trois mois de vacances… sans télé !

  33. @ Phileas : c’est sûr que ce genre de calculs fait peur, même si c’est sur la base d’une moyenne qui ne correspond pas nécessairement à toute la population qui regarde la télévision (entre celui ou celle qui la regarde 5 mn pour « avoir la météo » et celui ou celle qui la regarde 16 heures d’affilés parce qu’il n’a vraiment rien d’autre de mieux à faire). Même avec cette réserve, c’est vrai : que de temps perdu pour des choses plus utiles!

  34. Pingback: Le blogue du cerveau à tous les niveaux » Les effets nocifs de la télé sur les jeunes enfants

  35. Votre compte-rendu de TV Lobotomie me semble tout à fait exact (même si je ne vois pas de laideur particulière dans la couverture de l’ouvrage).
    Ayant moi aussi lu ce livre, j’aimerais faire quelques remarques dessus, dont certaines vous sembleront peut-être politiquement incorrects (je préfère prévenir).

    1) A la même page 86 où il est question de « 1984 » de George Orwell, Desmurget semble accorder son crédit à deux spécialistes, dont un « fin connaisseur »(sic), affirmant que la propagande nazie se caractérisait par un lexique pauvre et une syntaxe élémentaire qui firent que « le nazisme s’insinua dans la chair et le sang du grand nombre » – Ce professeur juif de Dresde que Desmurget cite ferait-il une subtile allusion eucharistique ?
    Il est presque dommage que le « grand nombre » n’avait pas la télévision sous Hitler et Goebbels : cela aurait sacrément apporté de l’eau au moulin de Desmurget…
    Au final, la méthode de propagande nazie présenterait donc des analogies (paupérisation intellectuelle et bourrage de crâne) avec la propagande décrite dans « 1984 » et avec la télévision, cette « gigantesque machine à abrutir » (comme dit Desmurget page 74). Dans les trois cas, le résultat serait le même, à savoir l’obtention d’un « peuple de veaux asservis, un troupeau de crétins amorphes, perméables à toutes les manipulations et incapables d’émettre la moindre pensée critique » selon les termes mêmes de Desmurget toujours à la page 86.
    Indépendamment de son caractère insultant pour les Allemands, la thèse de Desmurget entraîne de légitimes interrogations sur ce peuple germain incapable de résister à une propagande nazie apparemment très simpliste selon les spécialistes cités – sans oublier que la télévision fut complètement étrangère à cette propagande.
    Les Allemands étaient-ils moins instruits que par exemple les Français qui firent triompher le Front Populaire en 1936 ? Maîtrisaient-ils moins les savoirs académiques que leurs contemporains de France ? La culture allemande était-elle moins accessible ou moins riche que la culture française ? Les Lumières allemandes étaient-elles moins lumineuses que leurs homologues françaises ? Avons-nous des chiffres fiables sur la scolarisation et sur les réussites aux examens en Allemagne et en France dans les années 20, 30 et 40 ?
    Desmurget ne répond malheureusement pas à ces interrogations que pourtant lui-même induit. Son absence de rigueur d’analyse et sa superficialité sur un tel sujet sont indignes d’un chercheur et universitaire. Sans compter qu’il faut vraiment être naïf pour croire à l’objectivité d’un homme envers l’assassin de son fils ou d’un juif envers les assassins de son peuple…

    2) La seconde référence au nazisme de TV Lobotomie est une citation de Françoise Sagan en préface principale du chapitre IV « La télé cultive la peur et la violence » :
    « S’il y a une calamité dont il faut se méfier aujourd’hui, à part la remontée du nazisme, c’est la télévision. »
    C’est quoi au juste « la remontée du nazisme » ? Sarkozy ? Marine Le Pen ? Les groupuscules d’extrême-droite ? Hitler ressuscité ?
    Une telle citation, sortie de tout contexte, me semble pour le moins osée, d’autant plus que Desmurget ne revient pas dessus de tout le chapitre – la précédente et première référence au nazisme page 86 se situant au chapitre II « La télé étouffe l’intelligence ».
    Mettre la télévision au même niveau que « la remontée du nazisme » a de quoi laisser perplexe. Et il n’est pas sûr que cet amalgame contribue à faire prendre au sérieux les dangers de la télévision tant il est énorme. Le nazisme, ce n’est quand même pas rien dans l’inconscient collectif français.

    3) En définitive et en simplifiant, la télévision posséderait une puissance mimétique telle que tout comportement vu régulièrement à la télévision est susceptible d’être reproduit par le téléspectateur.
    Concrètement, à force par exemple de voir des gens fumer ou boire de l’alcool à l’écran, le téléspectateur (surtout lorsqu’il est jeune) finit par trouver ces pratiques courantes et normales puis par faire la même chose.
    Un autre exemple frappant (chapitre IV page 227) montre que voir des films d’horreur comportant des scènes de violences sadiques dirigées contre les femmes arrive à convaincre les spectateurs qu’en fin de compte « les victimes de viols sont des salopes qui ont bien cherché ce qui leur arrive et que de toute façon, tout cela n’est vraiment pas si grave » selon les termes volontairement crus et provocateurs de Desmurget.
    Toujours selon Desmurget, cette capacité d’incitation inhérente à la télévision est valable dans tous les domaines qu’il répertorie donc dans son livre : tabac, alcool, sexualité, violence, etc…
    Très curieusement, peut-être tout simplement parce que personne n’a osé en faire l’étude, cette capacité d’incitation ne semble pas concerner l’homosexualité que Desmurget évoque succinctement page 20 pour expliquer sa stupéfaction d’entendre trois de ses élèves en licence de psychologie affirmer que l’homosexualité était un trait génétique parce qu’une émission de télévision l’avait soi-disant dit.
    Pour ma part, je ne pense guère me tromper en affirmant que la présence homosexuelle à l’écran est, d’une part très supérieure à la réalité quotidienne, et d’autre part toujours présentée comme étant une normalité absolue. On ne peut objectivement nier que la télévision offre à l’homosexualité une tribune de premier plan.
    Étant donné que la télévision arrive à modifier et convaincre subrepticement la conscience de chacun, les adolescents les plus déconstruits par la télévision ne peuvent donc qu’être encouragés à se croire ou à devenir homosexuels.
    Desmurget ne le dit pas explicitement, mais, si je suis son raisonnement, alors on peut supposer que la télévision incite autant à l’homosexualité qu’à fumer ou boire de l’alcool.

    4) Je chipote peut-être mais à la page 132 de son livre, Desmurget écrit que « le petit écran relève principalement du premier groupe reproductif ».
    Ce « premier groupe reproductif » en question est l’imagination reproductrice dont la définition est : « processus de pensée consistant en une évocation d’images mnémoniques ».
    Selon toute apparence, cette définition (issue du Vocabulaire de la psychologie de Henri Piéron) fait référence à l’imagination reproductrice humaine.
    J’ai donc du mal à comprendre en quoi la télévision rentre dans le cadre de cette définition et de cette catégorie d’imagination reproduisant des images mnémoniques… La télévision aurait-elle une mémoire ?

    5) Même si Desmurget se défend « de tout jugement moral » dans son introduction page 26, son livre milite malgré tout pour une société plus saine en opposition avec ceux qui font la télévision : directeurs de chaînes, producteurs, animateurs, journalistes, publicitaires, cinéastes, etc…
    Ainsi que vous le faites remarquer, « le souhaitable que dessine en creux le consensus scientifique auquel se réfère Michel Desmurget ressemble fort à la bonne vieille morale éducative de la bourgeoisie catholique du début du siècle dernier ».
    Étant donné le moralisme sous-jacent de TV Lobotomie, les confessions religieuses (ou l’athéisme) de ceux qui sont à la source de la télévision mériteraient à être connues et analysées.
    Il est vrai que si une telle analyse identifiait une sorte de té-Lévy-Sion (le calembour n’est pas de moi, je l’ai trouvé sur le web), l’auteur risquait alors de s’aventurer sur un terrain encore plus dangereusement glissant et tabou que celui du nazisme ou de l’homosexualité.
    Comme quoi, on a beau être chercheur (page 13 : « Je suis chercheur »), il est certains sujets qu’il est plus prudent et plus sage de ne pas trop chercher à étudier.

    Ces quelques petites critiques ne m’empêchent pas d’avoir globalement apprécié cet essai qui se lit très facilement.
    En tout cas, TV Lobotomie mérite d’être connu, lu ou offert, pour aider à la prise de conscience étendue des effets néfastes engendrés par la télévision.

    • @ Eric Jean : je ne peux pas revenir sur tous les points que vous soulevez, mais je crois que cela correspond au fait que tout chercheur, s’il écrit pour le grand public, révèle incidemment ses propres croyances, aversions, inquiétudes, toutes les choses qu’il prend pour acquis et qui ne se discutent pas. De fait, vous soulignez que M. Desmurget n’est pas loin du « point Godwin » sur la télévision, il la compare implicitement au mal absolu, le nazisme. C’est tellement classique dans l’époque contemporaine qu’un certain Godwin en a fait la théorie (un peu pour rire, un peu sérieusement). Clairement, M. Desmurget possède sa vision de l’homme souhaitable. En même temps, s’il n’avait pas eu cette profonde irritation en lui, il n’aurait sans doute pas écrit ce livre, car ce genre d’ouvrages n’apporte rien à une carrière académique, c’est plutôt du temps perdu pour avancer en grade.
      En tout cas, merci de votre lecture critique de la lecture critique.

  36. @ ErisJean : Très bonnes vos remarques sur les homos, je ferais les mêmes sur l’immigration …

  37. J’aime lire des livres, et des blogs, et des journaux, mais aussi regarder – modérément, souvent, ou pas – la télé, et en particulier les programmes d’une chaîne cryptée où, à une heure de grande écoute, la marionnette d’un célèbre présentateur de journal de 20h déclare invariablement : « Vous regardez l’ancêtre d’Internet, bonsoir ». Alors, après la lecture de larges passages du livre de M. Desmurget, que l’on peut véritablement qualifier de charge contre la télévision, je me dis : à quand le même chapitre contre le web, contre les jeux vidéo, contre les parcs d’attraction, etc. Il me semble qu’un chercheur devrait être un peu plus nuancé, non ?

  38. Jeune étudiant tout juste assis sur les bancs de l’université depuis septembre dernier, je dois dire que votre article m’a vraiment plu. Je lis actuellement ce livre et de ce que j’ai pu en lire, votre article respecte totalement les idées de l’auteur.
    J’avais depuis pas mal constaté que la télévision était néfaste mais pas à ce point là.
    Les commentaires en dessous de cet article sont très intéressants et je remercie toutes les personnes qui ont posté leur message.

  39. @ Justmoot: merci de votre appréciation. Les commentaires sont effectivement intéressants. Sachez aussi que cet article semble toujours être lu régulièrement : vous n’êtes pas le seul à découvrir la dangerosité de la télévision avec effarement.

  40. Bonjour, je n’ai plus de télé depuis 8 ans mais je trouve le propos de ce livre plus alarmiste qu’autre chose, ne voir que du mauvais dans la télé est un peu effectivement réac, la télévision est un medium comme un autre, tout dépend de l’utilisation qu’on en fait.

    Mes enfants, même si je n’ai pas de télé, regardent tout de même des dessins animés sur mon ordinateur, seulement ça me permet de choisir les programmes qu’ils regardent de les préserver de la pub et des images de carnage au 20h. Par contre c’est clair qu’ils ne regardent que rarement plus de 40mn d’images dans une journée.

    Je trouve cette compilation d’études un peu partisane, car il y a aussi une énorme quantité de facteurs sociologiques, génétiques et culturels qui définissent nos propensions à développer différents types de comportements et/ou pathologies… Il ne me semble pas que ma génération (j’ai 35 ans) qui a été nourrie à « Ken le Survivant », « les Chevaliers du Zodiaque », mangas particulièrement violents – bien plus que ce qu’on voit aujourd’hui dans les émissions pour enfants – ait engendrés plus de psychopathes violents que celle de mes parents qui n’ont connu que sur le tard « bonne nuit les petits ». Les dessins animés et le cinéma ont été pour moi des facteurs énormes dans le développement de mon imaginaire, et c’est étrange, l’imaginaire, c’est mon métier…

    Je pense qu’un livre comme ça à tout pour être rejeté en bloc par le public que ça concerne, à savoir les téléphages, car il est trop en mode ayatollah. Et l’ensemble des commentaires sous l’article dénotent un certain élitisme et dédain envers « les téléphages » ce qui ne les aidera pas à décrocher. Si en plus il faut tout interdire dans les films pour ne pas nous perturber, le cinéma va devenir chiant, plus de Greta Garbo avec sa clope dans la lumière tamisée d’un film de Howard Hawks, fini le 7ème sceau d’Ingmar Bergman, trop anxiogène, fini les poursuites effrénes dans les bois de « Massacre à la Tronçonneuse », fini toute la transgressivité de l’art au nom de la santé, bref, les constats sont peut-être en partie vraie, mais le monde que ce monsieur nous propose me semble bien triste…

    Et pourtant je rappelle que je déteste la TV et ce qu’elle diffuse en général , mais les chaines de cinéma, les chaines documentaires sont tout de même intéressantes et restent un formidable outil de vulgarisation de l’accès à la culture… Le problème est moins l’outil que ce qu’en font le personnes qui font les programmes. Il est sur qu’en l’état actuel des choses, elle est devenue un formidable outil de soumission des masses et d’abrutissement public…

  41. télé ou pas télé, il faut choisir.

    pour choisir de la rejeter, ( comme vous l’avez fait depuis 8ans), il faut avoir de bonnes raisons, comme ces études, vu la force de la propagande pro télé,

    il faut donc se réjouir, je crois, de l’édition et de la diffusion de ce genre de livre, qui « éduque », après, on fait ce qu’on veut de cette « éducation » au média télé.

    Ne plus regarder la télé, c’est pour beaucoup, commencer à vivre, tous les instants de sa vie, et c’est précieux, c’est tout simple.

  42. Je suis avocate et je me convainc de la pertinence du propos de M DESMURGETS s’agissant de la violence, cela donne une vraie clé de compréhension pour les déchaînements de violence que rien d’autre ne peut expliquer. Je reviens en effet d’une audience ou le parquet , décrivant un « home jacking » ( expression oh combien télévisuelle passée dans le langage judiciaire) , décrit la paisibilité des victimes, tranquillement chez elles, à « regarder la télévision » ….j’ai pu observer un fossé entre le réel de l’agression, certes très violent ( mais pas une blessure) et le ressenti ou la grille de lecture , largement contaminé par le sentiment d’insécurité,lui aussi du à la violence télévisuelle diffusée comme une sorte de norme sociale. Il en est de même du coté des agresseurs, lesquels m’apparaissent désormais comme « agis » par une psychée largement atteinte par le télévision, le tout dans une salle d’audience correctionnelle, des faits « graves » ayant , par trop banals, été « correctionallisés » ( au lieu de relever, en tant que crimes, de la Cour d’Assises) salle d’audience ou trônent deux magnifiques écrans plats…..le sens du réel est de plus en plus absent….le droit, la justice, et l’humain, en pâtissent …il y aurait tellement à dire sur le sujet…

  43. Cher Christophe, je ne résiste pas au plaisir d’ajouter quelques remarques à cette longue liste de corroborations presque toutes enthousiastes.
    D’abord, je n’imaginais pas qu’il y avait autant de gens qui n’ont pas la TV. J’ai moins de gène à avouer que je ne la regarde plus depuis juin 1968. Nous avons élevé nos deux enfants sans TV, ils ont maintenant plus de 30 ans, et je confirme 1) qu’eux et nous, nous en trouvons bien aujourd’hui, intellectuellement et physiquement, 2) que contrairement à ce qu’avancent ici certains, ils n’ont pas eu de problème pour s’insérer à l’école et qu’ils étaient beaucoup plus au courant en lisant les journaux et écoutant la radio que les autres avec la TV.

    Une première vérité à réviser, qui entraîne des confusions dans les réactions ici : si le nombre d’heures/télé au quotidien augmente, c’est à cause du vieillissement de nos sociétés : ce sont les vieux qui regardent de plus en plus la télé. Au contraire les jeunes la regardent de moins en moins (cf. les stat du ministère de la culture ou des Eurobaromètres) ; en revanche ceux-ci passent plus de temps sur Internet et les jeux videos, mais ce n’est pas le même média que la TV et il n’a pas du tout les mêmes effets ! Donc mettre toutes les turpitudes actuelles de la jeunesse sur le compte de la TV ?
    Quant à Bunker Boy, vous pensez qu’on va s’embêter si on n’avale plus notre flopée de films hebdomadaires. En fait, ce n’est pas le grand nombre qui compte (sauf pour les cinéphiles pathologiques), mais surtout vous confondez le contenu du média et sa forme : non la télé n’est pas un médium comme les autres ; d’ailleurs tous ont des effets différents ; le fait d’aller voir les films au cinéma par exemple, s’il fournit le même contenu que le film TV se fait dans des conditions tout à fait autres (sortie, collectif, etc.) et n’a pas du tout les mêmes effets délétères.
    Soit dit en passant, cela invalide aussi l’assimilation à la propagande hitlérienne, laquelle est fondée sur d’autres médias (radios, cinéma, manifestations,…) dont les effets n’ont pas grand chose à voir avec ceux de la TV. Donc taxer la TV d’encourager le fascisme…
    Enfin, bien avant M. Demurgets, il y a un anthropologue français qui ne disposait pas de tous les résultats expérimentaux pour juger des effets de la TV, mais qui a développé une théorie explicative très intéressante pour expliquer ses effets invalidants, « déréalisants », et tuant l’imaginaire, c’est André Leroi-Gourhan. Je laisse ceux qui ont le temps découvrir le détail dans « Le Geste et la Parole » (Albin Michel).
    Mais au final, que ces articles scientifiques ne convainquent que les ayatollah constipés et quelques PIS (professions intel. sup.), mais pas les téléphages ni le populaire, même si dans les enquêtes on voit que ces derniers disent aussi pis que que pendre des programmes télévisuels. C’est un peu comme les médecins qui dissertent sur le cancer du poumon en fumant tous comme des trains : la logique des valeurs et des représentations est radicalement différente de celle des pratiques.

    • @ Bozonnet : merci de ton commentaire. La liste des intellectuels ayant averti des méfaits cognitifs de la télévision est longue, je ne savais pas que Leroi-Gourhan faisait partie du lot. En tout cas, je te félicite d’avoir été un pionnier! 1968, diantre!!!

  44. Je suis d’accord avec la conclusion portant à révéler le cercle vicieux dans lequelle nous vivont. Même si tout cela est flagrant, la télévision sert pour la société à nous divertir !

  45. Bonjour,

    Je suis une femme de 56 ans. Il y a 12 ans, j’ai décidé de ne plus m’abreuver à la TV, dégoûtée par le peu de programme intéressant à des heures raisonnables…Cela n’a pas été facile car cela faisait les effets d’un sevrage. La Télévision ne nous rend pas libre mais elle formate notre pensée, nos besoins…
    Pour le reste de ma vie, je veux faire tout ce que je peux pour ne pas être influencée par la pensée ambiante que véhiculent forcément les médias et plus particulièrement la TV !
    J’ai des petits enfants et quand ils viennent chez moi, ils savent que l’on s’occupe en faisant tellement plein d’autres choses. Je vois bien qu’ils ont des difficultés pour faire marcher leur imagination. C’est comme si la TV les rendait amorphes, et passifs.
    Merci à Mr Desmurget pour cet énorme travail de recherche.
    Il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître que la TV fait ce qu’il faut pour manipuler nos esprits.

    Bienvenue au club des rebelles sans TV !!!!
    B. M. (Belgique)

  46. Bonsoir, je félicite l’auteur de cet article ainsi que tous les commentateurs. Me posant la question depuis quelques jours et me sentant surtout terriblement isolé, je me suis dit pourquoi pas un petit tour sur google. D’abord une première requête: « Les méfaits de la Télévision » ensuite « Vivre sans Télé » m’ont conduit jusqu’à ce blog. Et quelle surprise: je ne suis pas du tout un marginal. J’ai 29 ans, Ingénieur Informaticien et Doctorant en Maths. Dans le cadre de l’amélioration de ma qualité de vie, j’ai procédé à une identification (toujours en cours) des entraves à ce projet. Parmi celles-ci, l’excès de sommeil et la TÉLÉ. L’évidence a été que à chaque fois que je passe une journée satisfaisante, c’est à dire que je travaille plus au lieu de suivre deux films successifs de 1h30, je lis une dizaine de pages de Emile ou de l’éducation au lieu de regarder Jack Bauer, je médite plus sur le Coran au lieu de suivre la ligue des champions, etc;, bref vous le savez déjà, c’est parce que j’ai renoncé en partie à la télévision. A mon niveau, le mal est bien cerné, seulement comment m »y prendre ? Devrais-je regarder la télé autrement, ou simplement supprimer cette machine de ma vie ? Pourrais-je me passer des films de science fiction et des documentaires scientifiques que j’aime tant ? Serais-je au diapason de ce qui se passe ? Et les enfants ? Beaucoup de questions en tout cas, mais c’est franchement rassurant de savoir que des gens y sont parvenus et qu’ils vivent le plus normalement du monde. Je salue le courage la clairvoyance et le sacrifice de tous ceux qui « vivent sans la télé » surtout pour le bien-être et le développement cognitif de leurs enfants.

    • @ Paix : le mieux à mon avis, c’est le sevrage total. Et en plus, si vous avez une thèse à faire, il vaut mieux consacrer son énergie à cette dernière. Dormir, s’aérer, lire des choses qui ouvrent l’esprit… Les autres vous raconteront les films… et puis, il y a le cinéma…

  47. Mon analyse personnelle, c’est qu’il faut préférer des activités où il y a une interaction à une activité où nous sommes justes réceptacle, l’intelligence humaine se manifestant quand il y a au minimum un échange… que dire du cinéma, du théâtre, de la tv ? par rapport à pratiquer une activité collective, sports, jeux, discussions, recherches … ? quelque soit le média.
    Je pense que le débat peut se « pousser » plus loin, il serait intéressant de connaitre vos avis :-)

    • @ fanfan : pour les autres activités évoquées, la passivité est sans doute assez semblable à celle de la télévision, sauf que la « dose » prise est à chaque fois très limitée dans le temps d’une journée. Il existe aussi des spectacles vivants qui mobilisent le corps et l’esprit du spectateur, par exemple un concert où l’on se met à battre la mesure ou à danser. La télévision se distingue par la très haute quantité que nous en absorbons, et le caractère presque total du spectacle offert (vue et son).

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  51. Bonjour Monsieur Desmurget, je souscris totalement aux conclusions de votre exposé. Il s’agit là d’un véritable problème de santé publique d’autant plus grave que la réversibilité des effets de la télévision sur les jeunes cerveaux n’est aucunement assurée . Seriez-vous prêts à collaborer à la création d’une association dont le but serait de sensibiliser tous le jeunes parents via les médias (radios ,presse écrite) et par la distribution de tracts à la sortie des écoles maternelles et primaires ? Le texte de quatrième de couverture pourrait constituer le contenu de ce tract si vous m’autorisez à le reproduire.
    Cordialement

    • @ élan : attention, le post de ce blog que vous commentez n’est pas écrit par Michel Desmurget lui-même, mais parle du livre de ce dernier. Je (C. Bouillaud, auteur du blog) ne possède pas les coordonnées de M. Desmurget, mais je pense que vous pourriez les trouver via son lieu de travail, l’INSERM.

  52. Je constate que certains bloggers copient et collent dans leur blog ce post, en indiquant seulement à la dernière ligne « source Bouillaud’s weblog » http://www.les-crises.fr/tv-lobotomie/. Je déteste cette façon de faire! L’intérêt d’internet est l’interaction et l’interconnexion entre les sites et l’effet réseau. Je procède autrement http://bit.ly/1HjObcH
    Cela dit la TV a une histoire. Depuis l’ORTF aux ordres… à la TV aujourd’hui avec des émissions comme C dans l’Air, Échappées belles, des racines et des ailes. Envoyé spécial… Faut-il tout jeter? et la TV américaine? il faut l’avoir vue!

    • @ pratclif62 : merci pour vos citations.
      Pour l’heure, la télévision fait partie de l’histoire, vous avez raison. On pourrait même dire que pour quelques générations d’occidentaux, elle constitue des souvenirs partagés. Comme adulte, nous ne risquons pas (ou plutôt pas) grand chose, mais pour les enfants qu’on a sous sa responsabilité comme adulte, ce livre invite à une réaction immédiate. Éteindre la petite lucarne ou limiter drastiquement son usage. Je viens de voir passer un article dans le Monde sur les pratiques des boss de la Silicon Valley avec leurs propres enfants, le moins que l’on puisse dire c’est que la dangerosité des écrans n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd pour certains.

  53. Pingback: Pressenza - TV Lobotomie – La vérité scientifique sur les effets de la télévision

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  55. Merci beaucoup pour cet article,il est vraiment intéressant .en faite je suis étudiante en psychologie Master 2,ma recherche porte justement sur les effets de la télévision notamment des séries à l’eau de rose sur les performances scolaires .En effet dès le début de ma formation je me suis beaucoup intéressé à cette addiction que les individus ont pour les médias en générale. ….Dans le but de fournir une recherche élaboré toute suggestion sera appréciée. ….merci

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